Et pendant ce temps là chez BECONFIG... Nous nous interrogeons sur le terme CLM.
Configuration Lifecycle Management. Un trigramme venant s'ajouter à une liste déjà longue : CRM, CPQ, SRM, PLM, ERP, PIM, DAM, MES, etc. Nouveau ? Pas vraiment nouveau. Tâchons de comprendre pourquoi. Et faisons un petit tour en Jaguar.
A l'origine
Comme ses confrères trigrammes, le terme CLM a pour particularité de désigner à la fois un concept ET un type de solution. Le CRM étant un des exemples les plus emblématiques.
Derrière ce trigramme-concept, nous retrouvons un constat : l'éclatement des nomenclatures et règles de configuration au sein des entreprises.
A BAS LES SILOTS
Il est vrai que l'on observe généralement le découpage suivant :
- Le PLM, outil des ingénieurs / concepteurs et de la nomenclature d'étude (eBOM -> engineering Bill of Material)
- L'ERP, outil des sites de production et de la nomenclature de fabrication (mBOM -> manufacturing Bill of Material)
- Les PIM / CRM / CPQ, outil du marketing et de la nomenclature de vente (cBOM -> commercial Bill Of Material)
Chaque outil porte sa vision de la configuration et des règles associées : ce qui est concevable, ce qui est fabricable, ce qui est vendable. Le CLM met le doigt sur la nécessité de piloter de manière unifiée ces règles de configuration.
LE CAS JAGUAR lAND ROVER
Le terme CLM est apparu dans un contexte précis. En 2012, quelques années après avoir racheté à Ford l'entité Jaguar Land Rover, TATA Motors a souhaité se doter d'une plateforme centrale de configuration des véhicules de toutes ses marques.
En travaillant sur l'intégration d'un ERP et d'un PLM centralisés, gérant tout deux de l'information nécessaire à la configuration mais sur différents sujets, le groupe a identifié l'opportunité de proposer un référentiel unique des règles de configuration afin d'éviter toute duplication ou erreur due à une non-alignement des règles de configuration.
Ils se sont donc concentrés sur la gestion des règles de conception, de fabrication et de ventes, au travers de features mises sur un même plan.
Ces features sont ni plus ni moins des variables de configuration dites "agnostiques", affranchies de tout paradigme de configuration, mises sur un même plan. Ainsi, nous retrouvons en variable commerciale (visible par l'utilisateur) la couleur de la voiture, sa motorisation, son mode de transmission. Tandis que la fréquence d'utilisation du système d'ouverture et démarrage main libre est une variable technique. La combinaison de l'ensemble de ces variables est une chaîne de données, sorte d'ADN unique du véhicule configuré.
Concrètement voici le rendu pour l'utilisateur final... Plutôt sympathique non ?
LES ENJEUX DU CLM
Ainsi notre trigramme-concept porte l'injonction de penser la configuration sur un même plan, dans un même espace et sur un même temps, que ce soit en termes de conception, de fabrication ou de commercialisation.
Les 9 commandements
Il nous invite à tendre vers les commandements suivants :
- Une source de données de configuration unique
- Un produit rationnalisé, divisé en fonctions
- Une meilleure gestion des réseaux de distribution, marques, marchés locaux qui polluent la configuration technique
- Des outils réellement collaboratifs
- Des processus internes alignés
- Une maîtrise de la complexité de configuration
- Une configuration donnée validée
- Une optimisation de l'expérience utilisateur
- Une meilleure gestion du changement
Et ce au-dessus de tout outil :
A NOTER | Le Service peut être couvert par des solutions de type MRO (Maintenance, Repair and Operations).
Bénéfices attendus
Côté retour sur investissement, les bénéfices d'un management du cycle de vie de la configuration éclairé sont nombreux :
- Gain de productivité
- Réduction du Time-to-market
- Maitrise de la conformité interne et externe
- Optimisation de l'expérience salarié
- Développement du travail collaboratif
- Maitrise de l'offre technique et commerciale
- Enrichissement de l'offre commerciale sans impact sur l'offre technique (marques, réseaux, déclinaisons, etc.)
- Centralisation de l'information
- Analyse fine des choix, des préférences, des habitudes d'achat, des conversions de devis en commande
En résumé, le CLM est en soi une bonne pratique, un concept au-dessus de tout outil... mais un outil quand même ?
LE(S) CLM SUR LE MARCHé
Après avoir abordé le CLM en tant que concept, intéressons-nous à lui en tant que solution. Le constat est clair : notre trigramme n'a pas encore acquis ses lettres de noblesse (et pourtant).
Absent du Gartner, ou plutôt présent mais sous un signifié différent, le CLM est avant tout... une USP (Unique Selling Proposition). La promesse, la punchline d'une solution principale Configit, dont le cas client le plus visible est... Jaguar. Et c'est à son dirigeant Henrik Reif Andersen que nous devons cette notion.
Ce qui n'enlève aucun intérêt à cette solution danoise qui propose de transformer et stocker toutes les variables de configuration d'une entreprise donnée, sur un plan commun, dans une base unique, mise à jour pour tous en temps réel. A ce titre, la solution se positionne au centre de l'architecture produit de l'entreprise.
Les solutions CLM n'ont pas (encore) envahi le marché du cycle de vie produit. Mais l'existence même d'un acteur comme Configit pose la question de la place du PLM, de l'ERP et du CPQ dans la centralisation de l'information produit.
N'est-il pas vrai que chacun d'entre eux atteignent leurs limites en matière de gestion de la donnée transverses tout du moins dans l'utilisation que nous en faisons ? La donnée de configuration n'est-elle pas encore trop dépendante d'une gestion documentaire, non digitalisée ?
Nous pensons que la centralisation de l'information produit, qu'elle soit liée à la configuration ou non, ne passe pas nécessairement par l'implémentation d'un outil central et doit s'étudier au cas par cas, fonction du contexte de chaque société. L'alliance d'un CPQ performant et d'une organisation interne orientée produit conduisent à un même résultat. tacton un CPQ omnicanal apte à gérer une configuration complexe cette année encore se positionne en visionnaire pour cette raison entre autres.
CONCLUSION
Le CLM ou Customer Life Cycle Management est avant tout une promesse de vente, comme pourrait l'être le Product Experience Management et bien d'autres termes. Il n'en reste pas moins qu'il recoupe une notion clé et un constat fort : la nécessité de maîtriser sa donnée produit de configuration end-to-end.
Au delà des outils, le facteur clé de succès repose avant tout sur une architecture d'entreprise complète : l'organisation humaine et ses processus qui, certes, peuvent trouver appui sur une solution applicative mais aucunement en attendre une gouvernance induite.
Charge à chaque entreprise d'identifier ses processus transverses clés : l'expérience client, le cycle de vie produit, le cycle de vie configuration, etc.
Et c'est bien toujours par ce prisme que nous débutons tout audit. Pour poursuivre cette discussion, contactez-nous !
Sources
https://virtualdutchman.com/2021/01/24/plm-and-product-configuration-management-clm/amp/
https://ipxhq.com/blog/parameter-models-how-clm-ties-it-all-together-id-26
Nos retours d’expérience
25 ans d'expérience dans le secteur de l'ascenseur : configurateur Cameleon PROS (1500 utilisateurs, 36 pays), le PLM SAP et l’ERP SAP, une solution CRM et un portail dédié aux clients internes et externes étant fait Maison...
Nos implémentations sous BECONFIG avec DriveWorks, SolidWorks, AutoCad, Cameleon PROS, configurateur sur mesure, ERP SAGE X3, ERP MICROSOFT BUSINESS CENTRAL, etc.